Salut, c’est Sébastien,

 

Ces dernières semaines, j’ai discuté en visio avec des brasseurs et brasseuses qui me suivent sur Linkedin, dont certain(e)s abonnés à cette newsletter (coucou).

 

Au-delà de me donner une pêche de fou, ça me permet d’ouvrir mes horizons et de développer mes réflexions.

 

Si tu veux toi aussi partager ton expérience, tes questions, ou juste discuter avec moi, le lien est ici.

 

Evidemment il y a un aspect business : mieux je comprends les besoins des gens, et mieux je peux y répondre.

 

Mais il y a bien plus.

 

Découvrir de nouvelles façons de penser.

 

Avec des gens plus jeunes. Ou plus vieux.

 

Des gens qui ont voyagé.

 

D’autres qui n’ont pas bougé de leur village.

 

Des gens qui cherchent à parcourir le monde.

 

D’autres qui veulent avoir un impact chez eux.

 

Bref, des vies et des parcours différents du miens et de ce que je connais.

 

Et tout ces échanges m’ont fait réfléchir.

 

À une question cruciale.

 

C’est quoi, finalement, être brasseur ?

1. Des questions

Si tu ne l’as pas encore fait, je t’invite à commencer par lire cet article. J’y témoigne du chemin interne par lequel je suis passé avant de me sentir réellement brasseur.

 

Si ça ne vaut bien sûr que pour moi, qu’en est-il pour les autres ?

 

À partir de quand devient-on brasseur-se ?

 

À partir de quand se sent-on brasseur-se ?

 

Est-ce dès qu’on produit ses bières soi-même, dans sa cuisine ?

 

Quand on commence un stage dans un brasserie ?

 

Quand on a déjà dédrêché une cuve ?

 

Quand on a passé 8 h sur une ligne d’embouteillage ?

 

Quand on a un contrat de travail dans une brasserie ?

 

Quel est le volume minimal à produire pour “être” brasseur-se ?

 

50 litres ?

 

5 hl ?

 

Est-ce une question de volume de brassage ? Ou bien de nombre de brassins ?

 

Combien de brassins doit-on sortir pour “être” brasseur-se ?

2. Humilité

En réfléchissant à ces questions, je me rends compte d’une chose : aucune des personnes avec lesquelles j’ai discutées ne se mettait en avant.

 

Est-ce parce que mon contenu attire des personnes prêtes à échanger ?

 

Est-ce parce que cet écosystème attire davantage de personnes prêtes à partager, apprendre et transmettre ?

 

Je pense que c’est un peu des deux.

 

D’un côté, je crois réellement qu’on attire les gens qui nous ressemblent.

 

Si tu me suis, c’est que quelque chose dans mes mots, mes phrases, résonne en toi.

 

Ça te parle, ça t’inspire, ça t’aide à réfléchir sur ta propre situation.

 

D’un autre, je crois aussi que le monde de la brasserie permet facilement ces échanges.

 

Je crois que les gens sont globalement bienveillants et dans le partage.

 

Pourtant, des brasseur-se-s qui se la racontent, j’en ai rencontré !

 

Des blaireaux imbus d’eux-mêmes qui cherchent à te montrer qu’ils ont la plus grosse.

 

Mais franchement, c’est une minorité.

 

Car on a toutes et tous un point d’accord essentiel : l’amour pour le produit.

 

3. Passion

La bière est, à un moment ou un autre, au centre du projet.

 

Et tout gravite autour.

 

On veut donner du sens à notre boulot.

 

Travailler pour quelque chose auquel on croit.

 

Beaucoup de gens boivent de la bière.

 

Parmi eux, certains s’intéressent à “comment c’est fait”.

 

Parmi ceux-là, certains en brassent chez eux.

 

Parmi ceux-là encore, certains en font leur source de revenus.

 

La bière artisanale, c’est donc une niche.

 

On ne tombe pas dedans par hasard.

 

Une niche pleine de fantasmes et de projections, certes.

 

Mais aussi une niche exigeante professionnellement.

 

Une niche qui, malgré ce statut, regroupe une foultitude de métiers.

 

4. Métier

Est-on brasseur-se quand on possède une brasserie mais qu’on n’a jamais touché une pompe de sa vie ?

 

Est-on brasseur-se quand on pilote une brasserie mais qu’on touche aux cuves une fois par mois ?

 

Est-on brasseur-se quand on conditionne de la bière mais qu’on ne maitrise pas le bloc chaud ?

 

Ou est-on brasseur-se, seulement quand on brasse ?

 

Un début de réponse se trouve dans cet article, où je compare les métiers de head et lead brewer.

 

À l’inverse, est-on brasseur-se si l’on ne sait pas :

  • suivre sa fermentation ?
  • transférer en cuve de sucrage, sucrer et relevurer ?
  • embouteiller ?
  • enfûter ?

Encore plus loin, pour être brasseur-se, est-ce nécessaire de :

  • savoir utiliser un tournevis ?
  • comprendre ce qu’est une enzyme ?
  • savoir calculer la carbo de sa bière ?

En d’autres termes : où met-on le curseur ?

 

Conclusion ?

Je n’ai pas la réponse.

 

Je ne pense d’ailleurs pas qu’il y en ait une.

 

Je pense que cette réalité est mouvante et qu’elle évolue beaucoup trop vite pour la cloisonner dans une définition arrêtée.

 

Je pense surtout que c’est une définition personnelle et que l’on place le curseur où on le veut.

 

Ou plutôt, on place le curseur là où on se sent à l’aise de le placer.

 

Et pour une fois, je vais te laisser avec toutes ces questions.

 

Pour qu’à ton tour, tu puisses me partager tes réflexions.

 

Selon ce qui te parle,

 

Selon ton expérience,

 

Ton point de vue.

 

À tout de suite, en cliquant ici.

 

Sébastien